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Âgé seulement de quelques années, fasciné par les Acteurs, les grands films, je m'imaginais raconter comment j'avais préparé tel rôle, comment j'avais infiltré tel univers pour crédibiliser tel personnage.

 

Mes parents m'ont plongé depuis mon plus jeune âge dans le milieu associatif, le bénévolat, le partage par le sport, la création de spectacles de village, où à 10 ans je me retrouvais à jouer Aladdin devant 200 personnes que je croiserai sûrement le lundi en bas de l'école ou à la boulangerie. Je garderai toujours en tête mes premiers pas en tant que joueur, cette excitation à faire partager un moment de convivialité sans en retirer de gloire particulière.

ATMANI Maxime

Puis l'âge avançant, j'oubliais mes rêves d'enfants pour aller vers d'autres horizons, plus pragmatiques, plus sûrs, moins risqués.
Mon sentier s'est éloigné petit à petit du jeu pour se diriger vers une formation professionnelle de Tourneur Fraiseur. 
J'ai traversé plusieurs couches de la France d'en bas, dans les usines d'acier et de métallurgie, de nickel chimique et autres strates de la France qui se lève tôt. Ces métiers de mains je les ai accomplis pendant plusieurs années, jusque ma 25ème et un certain virage. Un virage à 180 degrés qui me rapprochait de mon désir de jeune joueur. 


J'ai commencé l'apprentissage du métier de comédien professionnel à l'école du Vélo Volé en suivant les cours quasi militaires de François Ha Van. Une méthode qui m'a réveillé. Au sens propre. 
Deux années de gainage versifié et autres pompes plus tard, j'intégrais l'ESAD. 
Avec une dimension de création placée au centre de la pédagogie par son directeur Serge Tranvouez, j'allais pouvoir observer pour créer.
J'ai pu ainsi rencontrer des artistes qui ont en quelques sortes façonné mon théâtre, tel que Jean Christophe Saïs, Clément Bondu, Thierry Jolivet, Cyril Teste ou encore Julie Deliquet. 


Un mélange d'approches théâtrales et d'univers propre à chaque artiste intervenant, un panel de méthodes créatives, qui m'ont donné l'envie de créer. Créer un spectacle, l'écrire, le façonner pendant plusieurs mois. Le fait main, l'artisanal. C'est de cette envie de sortir de terre un être vivant qu'est né "Abrasifs 21:4". Prendre un brut d'acier et utiliser tous les outils nécessaires à sa réalisation pour en sortir une pièce. 


Nous nous sommes constitués groupe durant cette aventure, avec l'envie commune de créer. De jouer. De défendre un théâtre commun. Proche de nous. Retrouvant cette ambiance de groupe qui me berçait étant jeune avec les bénévoles de mon village d'enfance.


L'idée d'une aventure théâtrale à plusieurs plus forte que les égaux de chacun. Sur le papier.
Se servir de la friction inévitable pour en sortir poli, ainsi se définissent les Abrasifs.

© Laura Atmani

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